De l’actualité fraîche (extra fraîche même, compte tenu du fait que l’annonce a été faite le lundi 3 février (en début de semaine, à date de rédaction de cet article) pour ce ticket, et une petite synthèse / analyse / réflexion.
Tout d’abord, petite présentation des deux parties
Ingenico est une société spécialisée dans les solutions de paiements, surtout connue du grand public pour ses terminaux de paiement que l’on trouve depuis une vingtaine d’année à peu près partout, que ce soit chez les pétroliers, les petits commerçants ou les grandes surfaces.
Au fil de ses 40 années d’existence, elle a globalement racheté tous ses concurrents français (Innovatron, Sagem Monetel, Moneyline, …), et se lance dans le paiement sur Internet au tout début des années 2000 (preuve qu’un acteur historique peut innover, évoluer et se transformer, n’en déplaise à certains).
Worldline, pour sa part, va souffler ses 50 bougies cette année. Cette société, tout d’abord spécialisée dans le traitement des transactions de carte de paiement, s’ouvre assez logiquement dans les années 90 aux paiements en ligne via Internet.
Brique originelle de Atos, elle retrouve sa liberté en 2019, non sans avoir renforcé son offre au travers du rachat de nombreuses sociétés spécialisées.
Et paf, ça fait des Chocapics
Oui, je sais, ca ne fait rire que moi.
Pour paraphraser la célèbre publicité, on est typiquement dans le cas d’une fusion de deux sociétés très performantes, que ce soit en matière de technologie, d’innovation ou de finance (même si cela s’est fait dans la douleur dans le cas d’Ingenico), qui va permettre de créer une « super société » qui va pouvoir se classer dans le top 5 mondial (en quatrième place, pour être exact) des sociétés spécialisées dans le paiement (alors qu’auparavant, ces deux sociétés avaient des classements aussi flatteurs uniquement sur le territoire européen).
La raison de cette offre publique d’échange amicale ? Une concurrence mondiale exacerbée en ce qui concerne les paiements dématérialisés, un marché de la vente (et donc du paiement) en ligne qui n’en est encore qu’à ses débuts si l’on en croit les spécialistes, et la nécessité de se positionner contre les GAFA afin d’éviter de disparaître dans un futur proche. En effet, la dématérialisation a pour effet bénéfique de permettre l’ouverture à une concurrence n’ayant ses racines ni dans les banques, ni dans le secteur, comme nous l’a montré par exemple Apple avec ApplePay.
Et quel impact pour les utilisateurs ?
Au niveau des utilisateurs, l’impact devrait être limité, au moins dans un premier temps. Il est difficile de se projeter dans le futur, mais il parait peu probable que le groupe qui résultera de cette fusion ne se décide à arrêter de produire des périphériques monétiques : en effet, cela laisserait la porte ouverte à la concurrence pour vendre son matériel (et les services associés). Même si cette activité devait se faire « à perte », elle est tellement liée au cœur de métier de ce nouveau groupe qu’il serait extrêmement préjudiciable qu’elle disparaisse.
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